Un moment avec Madeleine Ably, créatrice de six soeurs

Depuis quelques temps je prépare un petit truc un peu différent pour le blog. J’admire depuis longtemps les gens qui se lancent dans la grande aventure de la création pour partager leur vision ou leurs envies.
Il a suffi d’une rencontre au printemps pour trouver précisément de quelle manière j’avais envie de partager cette admiration avec vous.

Cette rencontre c’est Madeleine.

La toute première fois que je l’ai vue c’est dans glamour il y a déjà quelques années. Elle posait avec ses sœurs pour illustrer un article sur des idées de commerces alternatifs, si je me souviens bien. J’avais bien aimé cette photo de ces six sœurs canons qui montaient leur affaire en famille.
Et puis au mois d’Avril j’ai reçu un mail m’invitant à découvrir sa nouvelle collection de vestes qui avaient l’air absolument parfaits.
Il n’a pas fallu me le dire deux fois.
De fil en aiguille on a sympathisé et j’ai eu envie de vous faire découvrir plus en détail l’univers de cette fille pleine de talents, en vidéo et en mots.

Voilà donc le premier épisode (mais pas le dernier) de « un moment avec »:

Qui se cache derrière « six soeurs »?:
Je suis madeleine créatrice de six sœurs, je passe actuellement mes journées à faire des vestes, j’ai trois enfants, un seul mari et 40 ans l’année prochaine.
J’ai grandi dans une famille nombreuse en Normandie, c’est presque faire des études un peu particulières.

Comment en es tu arrivée à créer Six soeurs?

Avant l’aventure de la création de vêtements, j’étais dans la production audiovisuelle, directrice de prod documentaires et reportages.
J’ai arrêté à la naissance de mes deux plus jeunes enfants, et très spontanément, alors que j’avais toujours eu envie de monter ma boite, j’ai fondé six sœurs avec ma sœur Suzanne.
Au départ une boutique en ligne où nous vendions des vêtements de marque branchées chinées et du vintage ainsi que notre ligne de sacs à mains « six sœurs ateliers ».
Nous proposions aux gens  de nous amener un vêtement de cuir leur appartenant et ayant une importance sentimentale et de le transformer en sacs.
Ensuite j’ai eu envie de pousser l’aventure créative plus loin en montant une petite ligne de vêtements en collection limitée.
Des vêtements fabriqués à Paris en petite série, d’une mode assez décontractée et épurée, des vêtements que je portais et que j’ai eu envie de voir commercialisés.

Comment as tu appris à coudre?
Ma mère coud rès bien et au feeling, quasiment sans poser un patron. Elle sait tout faire, canapé, fauteuil, abat jour, robe de mariée, tailleur…
J’ai donc d’abord appris avec ma mère en la regardant faire, mais j’avais besoin d’ apprendre des bases, de voir une autre méthode. J’ai donc pris des cours avec Christine mon amie modéliste qui m’a par la suite aidée à mettre au point cette collection.

Qu’est ce qui te parait essentiel dans ta marque?

Je veux faire des vêtements stylés, intemporels et qui s’adaptent à toutes les saisons.
J’aime l’idée qu’on ne les verra pas sur tout le monde, avoir un côté un peu confidentiel.
Et puis évidemment je suis très à cheval sur la qualité.
Je choisis mes tissus avec soin, dans de belles matières, et je fais fabriquer dans un atelier parisien près de chez moi.
qu’est ce qui te plait dans cette aventure?:

J’aime partir d’une idée, d’arriver à créer une société, puis de sortir un produit qui me plaît et qui plait aux gens.
L’aspect créatif est hyper fort. Depuis que j’ai entrepris six sœurs la partie créative est la plus jouissive, un moment de bonheur qui m’épanouit énormément.
La liberté d’être mon propre chef, d’organiser mes journées comme je veux est évidemment très appréciable.
Mais la récompense ultime c’est de voir les modèles portés.
Super bonus  quand on m’arrête dans la rue pour me demander d’où vient ce que je porte et qu’il s’agit d’une de mes créations.

Et les galères?

Il y a beaucoup de travail à fournir en permanence. Si on ne fait pas attention ça a vite fait d’envahir la vie perso, et c’est assez dur d’arriver à bien tout cloisonner.
Et puis toute l’impulsion ne vient que de moi, il n’y a personne pour me secouer les jours sans.
Et évidemment dans la mode il faut sans cesse se renouveler, trouver de nouvelles idées en restant fidèle a son style. Ca arrive d’avoir un blanc, la page blanche…

A l’heure où je publie, la nouvelle collection  est en ligne depuis quelques jours. Pour l’illustrer Madeleine a enfilé sa casquette de photographe et  a shooté ses sœurs Suzanne et Alice dans le beau village normand de leur enfance, Varengville, qui donne aussi son nom à la collection.
C’est chic et décontracté comme on aime.

Merci Madeleine d’avoir passé ce moment avec nous, et longue vie à Six soeurs !