« Mais qu’est ce que tu fais quand elles ne sont pas là? »
Cette question posée par mon père, trouvant la maison calme et désertée par ses petites filles, résonne en moi.
Si je fouille dans mes souvenirs, je ne crois pas me rappeler que mes parents nous aient confiés à mes grands-parents plus d’un seul et unique week-end pendant toute notre enfance.
Aujourd’hui je me demande comment ils ont pu rester sains d’esprit et leur couple résister a notre présence quasi permanente (et un peu oppressante avouons le)
Le fait est que je confie les filles sans aucun remord et plusieurs fois par an.
Je ne vois que du bon à cet éloignement temporaire.
Il se noue entre mes filles et leurs grands-parents une relation particulière. Des petites habitudes, des secrets même. Elle reviennent grandies, apprennent des choses que je ne saurai pas du tout leur apprendre (big up a belle-maman qui prend en main l’éducation couture et tricot de Fantine, chose dont j’aurai été bien incapable).
De notre côté c’est plutôt le phénomène inverse qui s’opère. Le soir on redevient un jeune couple. Pas d’horaire, anarchie alimentaire totale, amis qui passent au débotté.
Et la journée, quand Simon est au travail, je redeviens moi. Juste moi.
Je me lève comme un chat, en m’étirant et en prenant le temps de savourer le silence, si rare chez une bande de dingo comme nous, je prends le petit déj en lisant, ma musique (aussi pourrie soit elle) en fond ou à fond.
Tiens un message, Séverine est rentrée de vacances, elle me propose de déjeuner. Je m’habille et je file sans me soucier de mon horaire de retour, je m’octroie le délice de traîner, de prendre le chemin des écoliers pour rentrer.
Parce que rentrer il le faut bien. On profite de cette liberté mais on rentabilise aussi ce temps pour avancer dans la maison. Déblayer des pièces, vider des cartons encore et encore, trier, aménager, repeindre parfois.
Et puis aussi, je pense à elles. A ce que mes beaux parents me racontent au téléphone, le soir avant de les coucher. Ella qui attrape les poules par la queue et joue avec les orvets, Fantine qui a un petit coup de spleen. Je regarde les photos envoyées par ma belle-sœur où on les aperçoit la mine reposée et un sourire jusqu’aux oreilles.
Je suis consciente que c’est un sacré luxe que nous offre la vie de pouvoir compter sur nos familles, c’est aussi un sacré luxe pour elles d’avoir l’occasion de partir aussi souvent, alors on déguste tous ces moments avec plaisir.
Et je sais que demain quand j’irai les chercher, je savourerai aussi le luxe de leur odeur de petit beurre derrière les oreilles.
j’aurai pu écrire cet article tant il résonne en moi ! nous aussi on a la chance comme tu dis de pouvoir laisser Zoé à ses grands parents et c’est un véritable luxe. On savoure le silence, au début soyons honnêtes on culpabilise un peu et puis…
Nos enfants nous apportent tellement mais il faut avouer que leur présence engendre beaucoup d’excitation et d’énervement dans une journée (et toi tu en as 2, alors chapeau !) Du coup un peu de répit et d’éloignement nous permet de mieux se retrouver ♥
Bises
J’aime quand tu écris! Cest dit!
Merci m’dame !
Très beau post. C’est vrai que c’est un lux de pouvoir confier ses enfants. C’est bien d’en être consciente. Belle journée
Merci 🙂
Cet article fait écho également en moi mais pour des raisons différentes: mes enfant ssont en garde alternée et si je savoure redevenir moi même, je surkiffe le moment où je peux les renifler et bisouter à mon tour 😉 Vivement leur retour de vacances !!!
Je sais que les psy sont assez opposés à la garde partagée, mais c’est tout de même une belle invention. D’une part pour que les enfants profitent autant des deux parents et pour que chaque parent puisse souffler.
Bises
Céline
cet article est bien joli Madame la malle! et pour la première fois je savoure moi aussi cette semaine pleine de calme malgré le boulot! (je redoute aussi un peu le retour post semaine n’importe nawak chez les grands-parents…)
Ah ça le retour peut être un peu chaud chaud, mais les enfants ont vite compris qu’il y avait deux mondes, celui des grands parents et le tien 😉
Bon ben tu as tout dit !
Rien a ajouter! 😀
hihihi, merci !
Pareil ici, je laisse régulièrement ma Poulette aux papys et mamies, et même si parfois ça me tort le cœur, je me dis que ça lui fait du bien à elle avant tout (et à eux!). Rien qu’en trois jours elle acquiert de nouveaux tiques de langage et ça me fait fondre. Cette année, on est même parti en vacances sans elle parce que notre objectif c’était de faire de la rando en haute montagne. Je repense souvent à ma collègue qui m’avait répondu « ben prends une pousette ». Oui alors là tu vois on n’a pas vraiment la même notion de rando en pleine montagne. Monter 1000 mètres de dénivelé avec une poussette? Euh, comment te dire… Parfois on a l’impression d’être mal jugés mais on s’en fout, ma fille c’est toujours avec un sourire et un plaisir énormes qu’elle y va chez ses grand-parents!!
J’ai aussi parfois le sentiment d’être mal vue, tu imagines, une mère au foyer qui en plus prend congé de ses gosses? Arf, ça ne m’empêche pas de savourer chaque seconde 🙂
Bises
céline
C’est ça, c’est tout à fait ça! On a la même chance chez nous et là justement ils ont retrouvé leurs cousins et grands-parents et ils s’amusent énormément (sans nous, et alors?). De notre côté, c’est à peu de chose près la même chose : on rattrape notre retard de films et on vit à un rythme indécent. Que j’aime la lenteur de ces semaines où je suis seule! Merci pour ce joli article.
Je savoure tellement ces moments là! Merci pour vos commentaires à toutes qui me confirment que je fais bien!
Bises
Céline
J’aime beaucoup cet article je m’y retrouve aussi! Je répondais à ma mère qui me disait que j’avais de la chance de pouvoir compter sur elle ( une de ses collègues de mon âge enviait que je puisse lui confier mes enfants alors que sa propre mère refusait de s’en occuper ) et je lui répondais que c’était je pense une chance partagée, je suis soignante et j’ai de nombreuses patientes / patients qui sont en rupture avec leurs enfants, certains connaissent à peine leurs petits enfants… Enfin voilà je suis reconnaissante de la disponibilité et de l’enthousiasme des grands parents de mes enfants, j’ai besoin de ces moments sans eux pour me ressourcer et redevenir un peu insouciante aussi je crois ..
Je suis tout à fait d’accord a propos de la chance partagée. Je pense vraiment que ces moments sont agréables pour tout le monde, grands-parents compris.
Bises
Céline
bonjour,
je vous suis depuis peu et j’aime beaucoup votre univers….juste une question : est-il possible de s’inscrire à votre newsletter car je ne trouve pas le line?
merci
et bonne continuation….
Bonjour Emeline, tu me vois très touchée que mon blog te plaise. je n’ai pas de newsletter mais je partage tous mes billets sur ma page FB ici: https://www.facebook.com/LaMalleAuxTresorsLeBlog?fref=ts et sur mon instagram ici:
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A très vite
Céline
Très bel article ! Je prends encore beaucoup sur moi pour les confier, mon côté trop mère poule sans doute ! Mais j’aime beaucoup quand tu dis que tu « redeviens toi », c’est tellement ça ^^.
Bien que ce ne soit pas complètement vrai, je suis moi avec elles aussi, mais d’une autre manière 🙂