Droit de réponse à Viviane, et à tous les autres.


Suffragettes

(La française veut voter, mais elle veut surtout faire ses propres choix)

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais faire dans le billet « polémique ».
Je ne sais pas si vous avez suivi le petit orage blogosphèrique autour d’un article publié sur le monde à propos des mères dites parfaites. L’article en lui même ne m’a pas franchement fait lever un sourcil, je l’ai trouvé assez inintéressant et le sujet déjà maintes fois traité.
Non ce qui a attiré mon attention ce sont les commentaires sous le post facebook du monde et particulièrement ceux d’une certaine Viviane s’étonnant que les femmes puissent n’avoir d’intérêt que pour leurs enfants et leur vie dite au foyer. Je te cite Vivianne (on se dit « tu » Vivianne, ça ne te dérange pas?) si tu le veux bien:
« Pitié !!!!! Une « mère » est aussi une femme ! Ne peut-elle avoir d’autres sources d’intérêt que ses enfants ??????? »
À quel moment en est on arrivé là? À quel moment les mots mère au foyer mis bout à bout sont devenus des gros mots?
Sous couvert de féminisme on nous clame haut et fort que ne pas avoir d’activité professionnelle est un retour en arrière.
Mais attendez je me demande un truc.
Quand dans les nana des années 70 brûlaient leur cœur croisé, ce n’est pas pour qu’on aie le choix, le pouvoir de décider de nos vies?
Décider de sa vie. C’est beau non?
Mais ça veut dire quoi?
Ça veut dire:

Si je veux être militaire de carrière? Tu peux.

Et si je veux être chanteuse de cabaret? Tu peux aussi.

Si je veux manager une équipe de 10 personnes, faire faire plus de benef’ à ma boîte que le mec qui etait à mon Poste avant moi, je peux aussi? Mais oui tu peux aussi et même tout le monde applaudira bien fort.

Et si je veux rester chez moi, aller chercher mes enfants à l’école le soir, être dispo 24/24 pour eux?
Ah non! Ça tu peux pas c’est caca.

Et Badinter bla bla bla et Simone Veil gnagnagna.

La cerise sur le gâteau c’est quand Vivianne nous dit « ce choix est lourd de conséquences pour les enfants aussi ».
Allons bon, voilà les enfants. Comme dans un mauvais téléfilm sur le divorce, on brandit l’éducation des enfants qui pâtit de la présence certainement sur protectrice de ces mères si rétrogrades.

Vivianne, à titre personnel je te rassure mes filles vivent plutôt bien ma présence quotidienne, ça tombe bien dis donc, je suis leur mère.
A titre général, et je pense Vivianne que tu ne pourras pas me dire le contraire parce que de manière maladroite je crois que c’est ce que tu as voulu sous entendre, une femme épanouie fait une meilleure mère. Et ce qu’elle s’épanouisse en enseignant, on opérant à cœur ouvert ou en cuisinant une blanquette.

Je terminerai par m’opposer à toi une dernière fois Vivi, (ça ne gêne pas que je t’appelle Vivi?), quand tu dis qu’être au foyer c’est dépendre financièrement de son conjoint. Tu fais bien de préciser financièrement.
Parce que mon conjoint lui, dépend de moi pour un tas d’autres choses.
Je ne vais pas toutes te les énumérer ça serait chiant comme la pluie, surtout pour une éminente sociologue comme toi. Nous sommes une équipe, une team comme on dit en anglais (ouais j’ai mon bac quand même).
Alors voila mesdames, voilà ma Vivi (tu vois comme ça rapproche le féminisme?):
Je dis oui au féminisme, oui à la liberté des femmes. Et qui dit liberté dit droit de choisir.
Astronaute, vétérinaire, garagiste ou mère au foyer. Enfants ou pas enfant, mari, femme ou les deux, je vous propose un truc: Arrêtons de regarder la pelouse mal taillée de la voisine et occupons nous de notre propre jardin (j’écris ça à deux heures du mat’, Vivi tu auras réussi le tour de force de me faire me relever, veuillez excuser la métaphore jardinière).
Quand on vivra dans un monde où chacune est a la place qui lui semble être la meilleure pour elle sans avoir à se justifier, à ce moment précis, le féminisme aura fait son boulot.

Je vous laisse je dois laver les caleçons de mon mec à la main avec une lessive spéciale. Oh ça va si on ne peut plus rigoler…

(I va sans dire que tout ce beau concept s’applique aussi aux hommes, pas de jaloux !)