Cinéma, cinéma cinéma cinéma tchitchaaaa

papa was not

elle l'adore 

 

Ils sont rares les moments où je suis seule. Vraiment seule. Sans oreille tendue pour guetter les petits pas à l’étage du dessus, sans les yeux rivés à la casio en comptant combien de temps il me reste avant d’être à la bourre pour aller chercher les filles à l’école, sans les mains dans le linge humide à me demander si la jupe qui tourne sera propre demain matin, sans mon mari qui me raconte sa réu de brainstorm avec un free qui bosse à Londres sur une nouvelle compèt qui va être trop tendue parce que le rendu est asap (je vous rassure moi non plus je ne comprends pas toujours tout et je m’en félicite).
Alors depuis quelques temps, j’ai pris l’habitude de m’échapper de la maison deux, trois heures pour aller me faire une toile. J’attends le retour de Simon, je lui tape dans la main pour lui passer le relais familial, et je me casse.
Hop ma voiture,  l’autoradio à donf sur nostalgie, déjà rien que  de pouvoir écouter Joe Dassin non entrecoupé de « mamaaaan j’ai fait tomber ma tétiiiiine » c’est un régal.
J’atterris au disney village, haut lieu du mauvais goût, mais à ce moment précis je m’en fous, et je m’enfonce dans le confort du multiplex multi dolby surround, thx 3D vod sous-titré avec délice, non sans passer m’acheter une grosse haggen-dazz-deux-boules-café-sauce-chocolat-au-lait-s’il-vous-plait (ma glace préférée du monde entier).
Je n’ai pas la volonté d’aller voir des chefs-d’œuvre du septième art, je suis plutôt branchée comédie française (genre ceux dont j’ai mis l’affiche juste au dessus) pas prise de tête (sans aller jusqu’à « mais qu’est ce qu’on a fait au bon dieu » non plus hein, faut pas déconner), je ris, je pleure, je m’insurge et c’est bien tout ce que je demande aux films que je choisis (enfin si en plus il peut y a voir un charmant jeune premier ébouriffé à mater, c’est un point en plus).

Le film terminé, j’ai fait le plein de silence, je rentre chez moi embrasser mon amoureux et mes deux rôtis tout chauds lovés dans leurs couettes, avec l’impression d’avoir rechargé mes batteries.

Et vous là-bas, les mères au foyer (si si j’en vois cachée dans le fond, ne faites pas les timides), vous avez des moments avec juste vos pensées pour vous tenir compagnie?